Des sites industriels de campagne

L’OPC projette de réaliser trois bâtiments à Mera, Lahlassa, et Sidi Chennane, au Sud de la Ville de Khouribga.

Alors que le site joue un rôle déterminant dans l’émergence et le destin de certaines villes, Khouribga doit sa naissance et son développement à la richesse du sous-sol de la région.

Le plateau d’Ourdigha est une région de steppe et d’espace pierreux sans végétation, semi-aride et propice uniquement à l’élevage des petits ruminants.

Le choix du site de l’implantation de Khouribga était motivé par sa position centrale par rapport à l’étendue du gisement connu à l’époque, mais aussi par le caractère plat de sa topographie et plus encore par le caractère durable qu’on entendait donner aux installations qu’elle devait abriter. Ces dernières devaient en effet être situées, le plus possible, hors de la zone phosphatière immédiatement exploitable.

Nous avons été très sensibles à la qualité des paysages dans lesquels la nature reprend ses droits. Les traces de l’exploitation minières ont profondément impacté ces paysages.

Les séquences visibles de la route nationale menant vers Beni Mellal sont ponctuées d’édifices industriels. Des terrils s’amoncelant çà et là, dans un cadre paysager de campagne vallonnée. A la topologie naturelle, se confondent les mouvements artificiels. Une végétation plantée lors de programmes de replantation suit une trame elle aussi artificielle.

Par la topologie, la végétation, et le bâti, ces paysages, bien que peu bâtis et situés en pleine compagne, portent la trace des activités humaines.

Le concept architectural et paysager vise à mettre en avant les qualités plastiques des paysages, en mettant en avant leurs atouts, et en assumant de manière sensible et pragmatique ces cicatrices.

Notre projet assume cette image industrielle du site et cherche à la « mettre en beauté ».